Cite this article as: Kaka, A. A. (2025). Les Erreurs de Conjugaison par les Etudiants de l’Alliance Française de Maiduguri de niveau B1, Zamfara International Journal of Humanities, 3(1), 51-57. www.doi.org/10.36349/zamijoh.2025.v03i01.006
LES ERREURS DE CONJUGAISON PAR LES ETUDIANTS DE L’ALLIANCE
FRANÇAISE DE MAIDUGURI DE NIVEAU B1
Abubakar
Abba Kaka
Department
of Languages and Linguistics, University of Maiduguri
Resume: Cette analyse examine les erreurs de conjugaison dans les copies des
étudiants de l’Alliance française de Maiduguri de la session 2017/2018. Vingt
devoirs des étudiants ont été sélectionnés de manière aléatoire, sans biais ni
préjugés, parmi quarante-deux scripts, et puis soumis aux corrections. L’étude
a adopté la théorie de Corder (1974) pour dégager les différentes erreurs de
conjugaisons. Les objectifs sont les suivants: 1) identifier les erreurs dans
les différents textes, 2) classer les erreurs selon leurs catégories 3)
Analyser les erreurs de conjugaison 4) donner les statistiques des différentes
erreurs et 5) recommandations. Les méthodes quantitatives et qualitatives sont
utilisées. Les résultats ont fait ressortir que soixante - deux erreurs (62)
erreurs sont obtenues au total. Sujet + verbe a vingt-quatre (24) erreurs dont
38,70%, la forme du verbe a vingt-deux (22) erreurs dont 35,48%, l’omission des
verbes avec six (6) erreurs avec 9,67%, puis de verbe+ verbe avec quatre (4)
erreurs dont 6,45%, en plus préposition + verbe trois (3) erreurs dont 4,83%,
quant au sujet + auxiliaire deux (2) erreurs dont 3,22% et finalement
auxiliaire + verbe avec une (1) erreur dont 1,61%. En définitive des
recommandations ont été faites pour améliorer les études de la langue
française, par exemple les cours intensifs en conjugaison, et des projections
des films pour faciliter les conversations écrites.
Mots cles: Conjugaison, Erreur, Inter Langue, Correction.
Introduction
La conjugaison permet de
préciser le sens d’un verbe et de l’adapter à la situation décrite dans une
phrase. La conjugaison des verbes en français exprimant un processus qui pose
un grand problème, du moins pour les apprenants dont la première langue acquise
diffère fortement de celle qu’ils apprennent. Ces erreurs sont dues à une
mauvaise compréhension des règles de grammaire, de temps de mode, de voix ou de
personne. Elles peuvent entrainer des difficultés pour les lecteurs à
comprendre le sens du texte. Il est donc temps pour les étudiants de B1
d’œuvrer sérieusement sur les règles de conjugaison et de pratiquer
régulièrement pour améliorer leurs performances en seconde langue.
L’Alliance Française
Au Nigeria tout comme
ailleurs, l’Alliance française est une institution à but non lucratif qui
propose des cours de français pour les niveaux A1, A2, B1 et B2, et des
évènements culturels. Les étudiants anglophones et certains fonctionnaires
s’inscrivent à ce centre pour apprendre à communiquer avec le français qui est
considéré comme langue étrangère. Elle
fait partie de dix (10) Alliances françaises au Nigeria et de huit cents
quarante (840) dans le monde entier. Les objectifs de l’Alliance sont de:
promouvoir la langue et la culture françaises ; favoriser les échanges
culturels entre la France et le Nigeria ; proposer des cours de français
pour tous les niveaux ; offrir des services de traduction
professionnelle ; et organiser des évènements culturels. L’Alliance
française au Nigeria fait des examens officiels reconnus par le ministère de
l’éducation française, et offre des certificats tels le DELF et le DALF.
Revue des Littératures Connexes
Selon Noam Chomsky (1965) la capacité humaine
de maitriser une langue est naturelle. C’est dans cette vision il dit que
"La capacité à acquérir une langue est innée chez l'homme, et est due à
une grammaire universelle qui est commune à toutes les langues." (p. 47).
D’autre part il ajoute que la maitrise de la langue est un processus
d’innovation, pour quoi il affirme que "l'acquisition d'une langue est un
processus de découverte, et non d'apprentissage." (p. 50)
Du point de Corder (1973) qui est un maître des analyses des erreurs affirme que les erreurs sont
inévitables car les apprenants sont en train de construire leur propre système
linguistique. Il ajoute que les erreurs sont un indicateur de progrès, car les
erreurs démontrent que les étudiants sont en train d’apprendre. D’autre part il
considère que ces erreurs sont un processus de test et de réajustement. Les
apprenants réajustent leurs hypothèses en fonction des erreurs qu’ils
commettent. Les erreurs sont un processus naturel et elles font partie du
processus d’apprentissage et elles ne doivent pas être vues comme un échec. En
fin, il considère les erreurs sont une partie naturelle et nécessaire de
l’apprentissage d’une langue, et les enseignants devraient les utiliser comme
opportunités pour enseigner et corriger.
Un autre célèbre auteur qui a
beaucoup contribué aux études sur les erreurs du nom de Selinker (1972) a
introduit le concept d'inter langue pour décrire les erreurs grammaticales et
les formes de langage transitoires que les apprenants utilisent pendant l'apprentissage.
Il désigne les formes de langage transitoires que les apprenants utilisent
pendant l’apprentissage d’une langue seconde. Ces erreurs sont systématiques
qui sont liées à leur propre système linguistique intermédiaire. Souvent
les apprenants utilisent des formes linguistiques transitoires qui sont
différentes de celles de la langue cible et de leur langue native. Il est
possible que les apprenants mélange les éléments de leur langue native, de la
langue cible et de leur propre système linguistique intermédiaire.
En addition à la liste des
contributeurs sur l’étude des erreurs, Ellis(1994) a aussi analysé les erreurs
grammaticales dans l'apprentissage des langues et a proposé des stratégies pour
les corriger. Il a cité quelques propositions pour corriger les erreurs d’inter
langue: -la correction implicite: l’enseignant corrige l’erreur sans expliquer
explicitement la règle grammaticale ou le vocabulaire ; la correction
explicite que l’enseignant explique explicitement la règle grammaticale ou le
vocabulaire pour corriger l’erreur ; la rétroaction: l’enseignant fournit
une rétroaction sur l’erreur, en indiquant ce qui est incorrect et comment le
corriger ; l’autocorrection, l’apprenant corrige lui-même son erreur, avec
ou sans l’aide de l’enseignant ; la pratique guidée , l’enseignant guide
l’apprenant dans la pratique de la langue pour éviter les erreurs ; la
conscience linguistique, l’enseignant aide l’apprenant à devenir plus conscient
de sa propre langue et des erreurs qu’il commet. En fin Ellis (1994) propose
que la correction des erreurs doive être faite de manière judicieuse et
nuancée, en tenant compte du niveau de l’apprenant, de son style
d’apprentissage et de ses besoins individuels.
Long (1996) pour lui, le rôle du
linguistique dans l’acquisition d’une langue est crucial. L’acquisition d’une
langue nécessite une compréhension des règles linguistiques. L’enseignant doit
aider à identifier les erreurs pour mettre un peu de lumière sur les parties
non maitrisées. En fournissant des outils pour l’enseignement en comprenant les
besoins des apprenants.
Gass (1997) a étudié l'impact de
l'input et de l'interaction sur les erreurs grammaticales et l'apprentissage
des langues. L’input est essentiel pour l’acquisition d’une langue, car il
fournit aux apprenants les données linguistiques nécessaires pour construire
leur propre système linguistique. L’input doit être compréhensible pour que les
apprenants puissent l’utiliser pour apprendre. L’input peut aider à réduire les erreurs grammaticales en fournissant des
modèles corrects de langue.
Selon Rod Ellis (1994) propose
quelques stratégies pour corriger les erreurs dans son livre ‘’The Study of Second Language Acquisition’’
p.221-225.
1. Correction implicite: la
correction est faite de manière implicite, sans attirer l'attention de
l'apprenant sur l'erreur.
2. Correction explicite: fournir une
correction directe et claire de l’erreur
3. la correction sélective: choisir
les erreurs à corriger en fonction de leur importance et de leur fréquence.
4. la correction progressive:
corriger les erreurs de manière progressive, en commençant par les plus
importantes.
Ellis(1994) souligne que la
correction des erreurs doit être faite de manière sensitive et constructive, en
évitant de stigmatiser l'apprenant ou de le décourager. Il est important de
trouver un équilibre entre la correction des erreurs et la promotion de la
communication et de la confiance en soi.
Le concept
d'interlanguage est étroitement lié à l’analyse des erreurs (The center for
Advanced Research on Language Acquisition, 2009). Selon Tobin (2003) L'analyse
des erreurs dans le cadre de l'analyse contrastive, l'analyse des erreurs est
utilisée pour aider les enseignants à prédire les problèmes auxquels seront
confrontés les apprenants. En raison des différences linguistiques entre langue
maternelle b1 et langue cible b2. Et l’analyse contrastive est une activité de
comparer les structures B1 et B2 pour identifier les différences entre les deux
langues (Tarigan & Tarigan, 2011, p.54). Ainsi, on peut savoir que
l'analyse des erreurs et l'analyse contrastive. Il y a deux points de vue dans
l'analyse des erreurs, ce sont mistake
set errors (Brown, 2000, p. 217). En
français, ce terme s'appelle Fautes et Erreurs. Les erreurs sont causées par
une déviation ou une représentation déformée de la langue cible. Pour Pierre D.
(1981), quand l’utilisateur/apprenant est incapable de mettre ses compétences
en œuvre. Comme ce pourrait être le cas pour un locuteur natif. Cela peut être
dû à divers facteurs, tels que la peur de l’échec, la nervosité, ou la
difficulté à transférer les connaissances théoriques à la pratique.
Toutes ces analyses corroborent les
nombreuses difficultés que les apprenants font face aux nouvelles langues
qu’ils sont assignés dans leur cursus d’éducation. Certains chercheurs comme
Corder (1974) voit à l’erreur un avantage ce qui permettra sans doute aux
instructeurs de la langue à tirer d’avantage pour mieux enseigner. Il est
important de noter que ces difficultés peuvent varier en fonction de l'individu
et de son niveau de compétence en français. Il est également important de
rappeler que l'apprentissage d'une langue est un processus continu et qu'il est
normal de rencontrer des difficultés en cours de route.
Méthodologie de la recherche
Des recherches
quantitative et qualitative ont été utilisées. Les tableaux ont été faits pour
mesurer les niveaux des erreurs. Les erreurs ont été comparées aux mots qui
sont corrects. Les erreurs sont classées en catégories. L’étape suivante est
d’analyser et d’expliquer les différentes erreurs. Enfin, les erreurs sont
causées par des facteurs externes (l’environnement, la politique…) et internes
(la faculté psychologique et intellectuelle) de la personne. Les fréquences
sont aussi indiquées. Les étudiants fournissent la donnée pour cette étude à
travers les textes écrits. Les sujets donnés aux étudiants sont: 1) vous
acceptez l’invitation de Julie. Vous êtes disponible pour l’aider et vous lui
faites des propositions pour la préparation de la fête. Et 2) Vous habitez en
France et vous avez participé à un déjeuner pour la fête des voisins. Vous
écrivez à un ami francophone pour lui raconter cet événement. Vous décrivez
aussi vos impressions.
Analyse des données
Cette section est le résultat global des différentes distributions des erreurs et leurs corrections tout en fournissant leurs pourcentages. Chaque tableau des erreurs sera suivi des explications des erreurs commises par les apprenants.
Tableau 1: Distributions D’erreurs De Conjugaison
Categories |
Fréquence des Erreurs |
Nombre de scripts |
Percentage |
Forme du verbe |
22 |
20 |
35,48% |
Préposition + verbe |
3 |
20 |
4,83% |
Sujet + verbe |
24 |
20 |
38,70% |
Verbe + verbe |
4 |
20 |
6,45% |
Auxiliaire +verbe |
1 |
20 |
1,61% |
Omission |
6 |
20 |
4,67% |
Sujet + auxiliaire |
2 |
20 |
3,22% |
Les erreurs sont
variables d’un domaine à un autre. Les étudiants rencontrent différentes formes
de défis, car la conjugaison en français est différente de celle anglaise.
Etant tous débutants dans la langue française, ils utilisent les formes de
présent simple et du passé composé pour construire leurs phrases. Les erreurs
sont distribuées en sept (7) catégories que sont: la forme du verbe,
préposition plus verbe, sujet plus verbe, verbe plus verbe, auxiliaire plus
verbe, omission des verbes, et sujet plus auxiliaire avec différentes
intensités à travers le résultat obtenu. Nous avons dégagé soixante-deux (62)
erreurs à travers les vingt copies de textes. Les erreurs sont les suivantes:
1.
Sujet + Verbe
Les étudiants ont
enregistré vingt-quatre (24) erreurs .Ce qui donne un pourcentage de
38.70%.L’une des erreurs la plus systématique de toutes les 62 erreurs
recensées. Ci-dessous quelques exemples:
Tableau 2
ERREURS |
CORRECTIONS |
1. tu es preparer |
Tu as préparé |
2. vous avez regarder |
Vous avez regardé |
3. mes amis donne |
Mes amis donnent |
L’erreur des exemples 1,
2, et 3 sont de reflet de la mécompréhension des règles de conjugaison verbale
en français. Plus précisément, les apprenants semblent confondre les verbes
‘’être’’ et ‘’avoir’’ comme auxiliaires pour former le passé composé. Par exemple
la confusion s’est produite au niveau de l’auxiliaire ‘’es’’ au lieu de
l’auxiliaire ‘’as’’.
En exemples 1 et 2 les apprenants utilisent la
forme infinitive au lieu de celle conjuguée. Cela prouve les difficultés des
apprenants à comprendre la différence entre les formes verbales et à appliquer
les règles de conjugaison correctes.
2. Forme du Verbe Dans cette catégorie les verbes sont
écrits sans aucune forme conjugale au contraire les verbes ont pris d’autres
formes morphologiques. Nous avons enregistré vingt-deux (22) erreurs, ce qui
représente 35.48% du nombre total des erreurs. Les exemples sont les suivants:
Tableau 3
ERREURS |
CORRECTIONS |
1.
alors, je m’inquite des produits |
1. alors, je m’inquiète des produits |
2. il
faut que nous repos |
2. il faut que nous
nous reposions |
3. nous sallons
acheter |
3. nous allons acheter |
L’apprenant confond la conjugaison
du verbe ‘’s’inquiéter’’ au présent de l’indicatif en exemple 1). Il utilise la
forme incorrecte ‘’inquite’’ au lieu de la forme correcte ‘’inquiète’’. Cela
peut indiquer une mécompréhension des règles de conjugaison des verbes en –er.
2) La différence de
forme entre ‘’il faut que nous repos’’ et ‘’il faut que nous nous reposions’’
réside dans l’ajout du pronom réfléchi ‘’nous’’ et du suffixe ‘’-ions’’
qui indique la conjugaison du verbe ‘’reposer’’ a la forme conditionnelle.
‘’Il faut que nous repos’’ est une phrase incorrecte car elle manque du pronom
réfléchi ‘’nous’’ et de la conjugaison correcte du verbe ‘’reposer’’.
L’erreur numéro 3)‘’nous
sallons’’ peut être due à une influence de l’expression orale qui forme
une liaison obligatoire entre la
consonne ‘’s’’ et la voyelle ‘’a’’ ou une méconnaissance des règles
grammaticales.
3. Omission
Une des erreurs la plus
courante à travers les écrits des étudiants, elle est souvent causée par la
négligence, le non relecture des écrits aussi. On a relevé six (6) erreurs dont
9.67%.Les exemples suivants sont illustratifs:
Tableau
4
Erreurs |
Corrections |
1. nous ne / ?/ contente pas |
1. nous ne sommes pas contentes |
2. si ils/ ?/ pre aller là |
2. s’ils sont prêts d’aller |
3. jespere que vous/ ?/ d’agré |
3. j’espère que vous allez agréer |
Les étudiants ont omis
des éléments importants dans la phrase 1,2 et 3.Par exemple la première phrase
‘’nous ne / ?/ contente pas’’ au
lieu de ‘’ nous ne sommes pas contentes’’ est incorrecte car elle omet le verbe
‘’être’’ et l’adjectif ‘’contentes’’ qui s’accorde avec le sujet
‘’nous’’.
La deuxième erreur est
celle de grammaire et syntaxe. D’autre part l’erreur est celle de ’’pre’’ qui n’est pas le correct mot pour
exprimer l’idée de ‘’prêt’’ ou ‘’prête’’. Le verbe ‘’aller’’ est
incorrectement utilisé, il faudrait utiliser la forme conditionnelle ‘’aller ‘’
pour exprimer une intention ou une possibilité future. On devra utiliser la
préposition ‘’à’’ pour indiquer l’intention ou la possibilité d’aller quelque
part.
Quant au troisième
exemple il y a une erreur d’accord entre le sujet et le verbe. La phrase
correcte devrait donc être à la deuxième personne du pluriel ‘’vous’’.
Les erreurs sont les suivantes: l’omission de l’apostrophe pour indiquer la
contraction du verbe ‘’esperer’’. ‘’agré’’ n’est pas la forme correcte du
verbe. L’omission du verbe ‘’aller’’
au futur proche pour exprimer une action future. La dernière erreur est celle
d’accord entre le sujet et le verbe ‘’agréer’’.
4. Verbe + Verbe
Cette catégorie
d’erreurs est causée par le manque de la maitrise des règles de la conjugaison
qui sont absolument fondamentales dans les constructions des phrases. Les erreurs
sont au nombre de quatre (4) ce qui représente 6.45%. Voici quelques exemples:
Tableau 5
Erreurs |
Corrections |
1. nous allons aussi danses |
1. nous allons aussi danser |
2. vous pouvez aussi change le jour |
2. vous pouvez aussi changer le jour |
3. nous allons achete |
3. nous allons acheter |
1) L’étudiant écrit ‘’nous allons aussi danses’’ au lieu de ‘’ nous
allons aussi danser’’. L’erreur
du mot ‘’danses’’ est un nom, qui
désigne une activité ou un spectacle, tandis que ‘’danser’’ est
un verbe qui veut dire exécuter des
mouvements rythmiques.
Les exemples 2) et 3) aussi sont similaires à la première erreur. Les
erreurs prouvent la méconnaissance des règles de conjugaison qui montrent que
quand deux verbes se suivent le second se met à l’infinitif.
5. préposition + verbe
Nous avons enregistré trois (3) erreurs dans cette somme d’erreurs. Ce qui
représente un pourcentage de 4.83%.Voici quelques exemples:
Tableau
6
Erreurs |
Corrections |
1. pour payé l’argent |
1.pour payer l’argent |
2. pour prié Dieu |
2.pour prier Dieu |
3. pour organise mon temps |
3.pour organiser mon temps |
Les étudiants commettent des erreurs
en ignorant que les prépositions dans leur majorité gouverne le verbe à
l’exception de en. C’est à dire un verbe qui est subi d’une préposition
devient infinitif c'est-à-dire le verbe devient inchangé. Les exemples 1) et 2)
montrent les erreurs de participe ‘’payé’’ et ‘’prié’’ sont utilisés pour
décrire une action qui a été accomplie, tandis que l’infinitif ‘’payer’’ et
‘’prier’’ pour exprimer l’intention de ‘’payer’’
l’argent ou de ‘’prier’’.
La dernière erreur de l’exemple 3, montre que la correcte forme est ‘’organiser’’ qui est un infinitif, qui
exprime une action dans le futur, du moment que ‘’organise’’ exprime une forme incorrecte qui ressemble à une
troisième personne du singulier du présent de l’indicatif.
6. Auxiliaire + verbe
Cette catégorie d’erreur a enregistré deux (2) erreurs seulement, ce qui
représente un pourcentage de 3.22%. Voici quelques exemples:
Tableau 7
Erreurs |
corrections |
1. il doit être proteger |
1. il doit être protégé |
2. ils avez cultivé |
2. ils ont cultivé |
L’étudiant écrit ‘’il doit être proteger’’ au lieu de ‘’il doit être protégé’’. L’erreur est
due à une confusion entre le verbe ‘’protéger’’
et son participe passé ‘’ protégé’’.
La forme correcte ‘’protégé’’ est un
participe passé, qui est utilisé pour former le passé composé ou le futur
antérieur, tandis que ‘‘protéger’’
est un infinitif, qui exprime une action potentielle.
La deuxième erreur est celle de la troisième personne du pluriel et de
l’auxiliaire avoir. Enfin,
l’auxiliaire devrait être ont.
7. Sujet + Auxiliaire + verbe
La dernière catégorie qui est la seule (1) erreur avec un pourcentage de 1.61%. Voici l’unique exemple:
Tableau 8
Erreurs |
Corrections |
1. ils avoir transféré |
1. ils ont transféré |
‘’Ils avoir’’ est incorrect car ‘’ avoir’’ ne doit être a infinitif pas
avec le sujet ‘’ils’’. La forme
correcte ‘’ils ont transféré’’ utilise le verbe ‘’avoir’’
comme auxiliaire pour former le passé composé qui exprime une action qui a été
accomplie. L’étudiant a fait une confusion du pronom et de la forme de
l’auxiliaire qui doit suivre le sujet ‘’ils’’.
Conclusion
Les erreurs de conjugaison commises par les apprenants de la langue
française (L3) dans un milieu multilingue et en dominance anglophone (L2)
révèlent les défis de l’acquisition de la langue française dans un contexte
linguistique complexe. Les résultats de cette étude montrent que les apprenants
rencontrent des difficultés à maitriser les règles de conjugaison française, en
particulier dans les contextes ou l’anglais est la langue dominante. Les
erreurs peuvent être attribuées à plusieurs facteurs, tels que: l’influence de
la langue maternelle (L1) ; les difficultés à comprendre et à appliquer
les règles
de conjugaison françaises ; le manque de pratique et d’exposition à la
langue française dans un contexte authentique.
Cependant, il est important de noter que ces erreurs ne sont pas
insurmontables. Avec une pédagogie adaptée, des exercices ciblés et une
exposition régulière à la langue française, les apprenants peuvent améliorer
leur maitrise de la conjugaison et devenir des communicants compétents en
français.
Références
1.
Brown, H.D.
(2000). Principles of Language Learning
and Teaching (4th Ed.)
SanFrancisco Longman
2. Daire, P.(1981) Psycholinguistique et Enseignement des Langues. Hachette,P.123
3. Ellis, R. (1994). The
study of second language acquisition. Oxford University Press.
4. Chomsky, N. (1965). Aspects
of the theory of syntax. Cambridge, MA: MIT Press
5. Corder, S. P. (1973). Introducing
applied linguistics. Penguin Books.
6. Corder,S.P. (1974).Error
Analysis and Interlanguage.Oxford University Press
7. Gass, S. M. (1997). Input,
interaction, and the second language learner. Lawrence Erlbaum Associates.
8. Long, M. H. (1996). The
role of the linguistic environment in language acquisition. In W. C.
9. Ritchie & T. K. Bhatia (Eds.), Handbook of language acquisition (pp. 413-468). Academic Press.
10. Selinker, L. (1972). Interlanguage. International Review of Applied Linguistics, 10(2), 209-232.
11. Tarigan, H. G., & Tarigan, D. (2011). Theory and Practice in EFL Writing. Universities
Indonesia Press
12. Tobin, K .(2003). Contrastive Analysis and Error Analysis: A Study of Japanese Learners English. In K. Haastrup &A. Viberg (Eds.), Progression and regression in language: Sociocultural, neuropsychological and linguistic perspectives (pp.377-394). Cambridge University Press.
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