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Eco, Monnaie de l’Afrique Occidentale: Avantages et Inconvenients pour les Economies Locales

Cite this article as: Ayeni, Q. O. (2025). Eco, Monnaie de l’Afrique Occidentale: Avantages et Inconvenients pour les Economies Locales. Zamfara International Journal of Humanities, 4(1), 167-178. www.doi.org/10.36349/zamijoh.2025.v04i01.016.

ECO, MONNAIE DE L’AFRIQUE OCCIDENTALE: AVANTAGES ET INCONVENIENTS POUR LES ECONOMIES LOCALES

Ayeni, Queen Olubukola
Department of Modern Languages and Translation Studies
University of Calabar, Nigeria

Résumé: L’Eco, la monnaie unique envisagée pour l’Afrique de l’Ouest, représente une étape significative dans l’intégration économique régionale. Ce projet, porté par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), vise à renforcer la coopération entre les pays membres, à réduire leur dépendance vis-à-vis des monnaies étrangères et à favoriser une stabilité macroéconomique. Les avantages de l’Eco incluent la facilitation des échanges commerciaux intra-régionaux, la réduction des coûts liés aux transactions monétaires et une plus grande indépendance économique. Toutefois, des défis majeurs subsistent. Les disparités économiques entre les pays membres, notamment en termes de PIB, d’inflation et de gestion des déficits budgétaires, posent des obstacles à une mise en œuvre harmonieuse. De plus, certains pays expriment des préoccupations sur la transition du franc CFA vers l’Eco, craignant une perte de stabilité monétaire. Les craintes concernant le respect des critères de convergence établis par la CEDEAO renforcent ces inquiétudes. L’Eco présente donc un potentiel de transformation pour les économies locales, mais sa réussite dépendra de la mise en place de politiques cohérentes et d’un engagement collectif des pays membres. Un soutien institutionnel solide et une volonté politique accrue seront essentiels pour surmonter les défis et maximiser les avantages pour les populations.

Mots-clés: Monnaie unique, Afrique de l’Ouest, Intégration économique, Défis macroéconomiques, Développement régional.

Introduction

Depuis plusieurs décennies, les États de l'Afrique de l'Ouest s'efforcent de renforcer leur intégration économique et politique afin de stimuler leur développement collectif. Dans ce contexte, l’introduction d’une monnaie unique, l’Éco, par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) représente un projet ambitieux et stratégique. Ce projet vise à faciliter les échanges commerciaux, à réduire la dépendance des pays de la région vis-à-vis des monnaies étrangères comme l’euro et le dollar, et à promouvoir une plus grande autonomie économique. En théorie, une monnaie unique devrait permettre de réduire les coûts de transaction, de favoriser une meilleure circulation des biens, des services et des capitaux, et d'unifier les politiques monétaires pour stimuler la croissance économique régionale.

Cependant, la mise en œuvre de l’Éco soulève des interrogations complexes sur ses avantages réels et ses conséquences potentielles pour les économies locales. Les pays membres de la CEDEAO sont caractérisés par des niveaux de développement économique hétérogènes, des infrastructures inégales, et des politiques budgétaires divergentes, rendant l’harmonisation monétaire difficile. De plus, certains pays de la zone franc CFA craignent que cette transition n’entraîne une instabilité monétaire, tandis que d'autres, utilisant déjà des monnaies nationales, redoutent une perte de souveraineté économique. Dans cette étude, nous examinerons les avantages et les inconvénients de l’Éco en tant que monnaie unique, en analysant ses impacts économiques potentiels sur les économies locales de l’Afrique de l’Ouest. En nous basant sur des données économiques et des exemples concrets, nous chercherons à évaluer si ce projet représente un levier de développement ou un risque pour la stabilité économique de la région.

Différentes Monnaies Utilisées au Sein de l'Afrique de l'Ouest

L'histoire coloniale de l'Afrique a engendré un paysage linguistique fragmenté, dominé par l'anglais, le français et le portugais, dont l'influence persiste dans les domaines de la gouvernance, de l'éducation et de la diplomatie. Ayeni et al. (2025) affirment ce fait en disant que: La solidarité linguistique a longtemps été une caractéristique essentielle de la coopération régionale, en particulier dans les régions où la langue constitue un outil crucial d'intégration politique, culturelle et économique.  Donc, Ayeni, Okey et Umoh (2025) soulignent: Le Nigeria, puissance démographique et économique majeure du continent africain, est situé dans une zone géopolitique dominée par la langue française. Enclavé par plusieurs États francophones – notamment le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun – le pays évolue dans un contexte linguistique et diplomatique qui le contraint à entretenir des relations étroites avec l’espace francophone (2025: 2). Ces héritages coloniaux offrent à la fois des opportunités et des défis pour l'intégration régionale. D'un côté, les similitudes linguistiques et culturelles au sein de blocs spécifiques (comme les pays francophones ou anglophones) peuvent renforcer la solidarité et la coopération entre États membres. De l'autre, ces mêmes affinités risquent d'accentuer les clivages, entravant la collaboration entre différents blocs linguistiques et affaiblissant ainsi la capacité d'action collective (Ayeni er Ogbang. 2025). L’Afrique de l’Ouest est une région marquée par une grande diversité linguistique, culturelle et économique. Cette richesse se reflète également dans les systèmes monétaires en usage. Si certains pays partagent une monnaie commune, d'autres ont conservé leur propre devise nationale, influencés par leur histoire coloniale, leur politique économique et leur niveau d’intégration régionale.

Le franc CFA : monnaie dominante dans la région francophone

La monnaie la plus largement utilisée en Afrique de l’Ouest est le franc CFA (Communauté Financière Africaine), émis par la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO). Il est utilisé par huit pays membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), à savoir: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo (Sylla, 2017: 42). le franc CFA est un levier d’influence majeur. Cette monnaie, partagée par 14 pays africains, garantit une stabilité monétaire tout en renforçant les liens financiers avec la France (Ayeni, 2025). Le franc CFA est une monnaie liée à l’euro par une parité fixe, ce qui offre une stabilité monétaire, mais soulève aussi des critiques concernant la souveraineté économique des pays utilisateurs. Certains économistes et leaders politiques appellent à une réforme ou à l’abandon de cette monnaie pour favoriser une plus grande autonomie économique (Diop, 2019: 115).

Le franc CFA et son influence historique

Malgré l’indépendance formelle, de nombreux pays africains francophones restent liés à la France par le franc CFA — utilisé par 14 pays et arrimé à l’euro — ce qui limite leur souveraineté monétaire et canalise leurs réserves de change vers des comptes français (Ayeni et Ousmanou, 2025, 4). Cependant, Le franc CFA demeure l’un des symboles les plus controversés de la présence économique française en Afrique subsaharienne francophone. Cela montre que la langue est un élément fondamental de l’interaction humaine, car elle façonne les relations sociales, facilite la communication et influence les dynamiques de pouvoir (Ayeni et Itam, 2025: 4). Utilisé aujourd’hui dans 14 pays africains, dont huit en Afrique de l’Ouest, il cristallise à la fois des logiques de stabilité monétaire et des critiques liées à l’héritage colonial. Son influence historique dépasse largement le cadre strictement économique pour toucher des enjeux de souveraineté, de développement et d’identité postcoloniale.

Le franc CFA (à l’origine franc des Colonies françaises d’Afrique) fut instauré par décret du général de Gaulle le 26 décembre 1945. Il visait à maintenir l’intégration économique des colonies africaines dans l’économie française après la Seconde Guerre mondiale. Cette monnaie était entièrement gérée depuis Paris par le Trésor public français, et les pays africains n’avaient aucune autorité monétaire propre (Sylla, 2020: 44). Le système reposait sur une parité fixe avec le franc français (et plus tard avec l’euro), une convertibilité illimitée et une centralisation des réserves de change sur un compte d’opérations au Trésor. Ce dispositif a longtemps été perçu comme une continuation indirecte du colonialisme par le biais d’une domination monétaire (Diop, 2021: 67). L’un des principaux arguments en faveur du franc CFA est la stabilité monétaire qu’il offre. Grâce à sa parité fixe avec l’euro, cette monnaie a permis de contenir l’inflation et de rassurer les investisseurs étrangers. Les pays de la zone franc ont généralement enregistré des taux d'inflation plus faibles que leurs voisins africains (Zinsou, 2021: 120). Cependant, cette stabilité a un coût: la politique monétaire des pays utilisateurs du franc CFA est étroitement dépendante de celle de la Banque centrale européenne. Cela limite leur capacité à ajuster leur monnaie en fonction des besoins locaux. De plus, la centralisation de 50 % des réserves de change auprès du Trésor français jusqu’en 2019 a été vue comme un symbole de tutelle persistante (Akindès 103). Depuis les années 2000, le franc CFA a été vivement critiqué par des intellectuels, des économistes et des mouvements citoyens africains qui y voient un obstacle à la souveraineté économique. Le franc CFA est perçu par certains comme un outil de "néocolonialisme", freinant l’industrialisation locale et le développement de politiques économiques autonomes (Kodjo, 2020: 87). En réponse à ces critiques, des réformes ont été engagées.En 2019, la France et les pays membres de l’UEMOA ont annoncé la réforme du franc CFA, visant à le remplacer par une nouvelle monnaie appelée "eco". Cette réforme prévoyait notamment la suppression du compte d’opérations ainsi que le retrait des représentants français des instances de gouvernance monétaire. Toutefois, cette transformation demeure incomplète : l’eco reste indexé à l’euro, et les décisions économiques majeures continuent de dépendre d’accords établis avec la France. L’influence historique du franc CFA reste profondément ambivalente. Si cette monnaie a contribué à une certaine stabilité économique, elle incarne aussi la survivance d’un ordre monétaire hérité de la colonisation. Son évolution future dépendra de la volonté des États africains à repenser leur souveraineté économique, à renforcer l’intégration régionale et à construire une vision monétaire commune détachée des anciens cadres coloniaux (Sylla, 202: 52).

Les Monnaies Nationales dans les Pays Non Francophones

L’Afrique de l’Ouest se caractérise par une grande diversité linguistique et historique, notamment en ce qui concerne les influences coloniales. Tandis que plusieurs pays francophones utilisent encore le franc CFA, les pays non francophones – principalement les anciennes colonies britanniques et portugaises – ont développé et maintenu leurs propres monnaies nationales. Ces devises incarnent la volonté d’indépendance économique, tout en étant confrontées à des défis structurels liés à l’instabilité, à l’inflation et à la faiblesse des institutions financières.

Le naira nigérian : une monnaie puissante mais volatile

Le Nigeria, première économie et pays le plus peuplé d’Afrique de l’Ouest, utilise le naira (₦), émis par la Central Bank of Nigeria (CBN). Créé en 1973 pour remplacer la livre nigériane, le naira est un symbole de souveraineté monétaire et d’indépendance postcoloniale. Cependant, il est aussi l’une des monnaies les plus instables de la région, en raison de la forte dépendance du pays au pétrole, des déséquilibres budgétaires et de la gestion contestée de la politique monétaire (Adebayo, 2020: 62).

Des politiques de dévaluation répétées, le contrôle des changes et les taux parallèles ont affaibli la confiance dans le naira. Néanmoins, le Nigeria reste un acteur central dans les discussions régionales sur l’intégration économique et la création d’une monnaie unique ouest-africaine (Ogunleye, 2020: 97).

Le cédi ghanéen : entre réformes et crédibilité monétaire

Le Ghana utilise le cédi ghanéen (GHS), qui a remplacé la livre sterling en 1965. Le cédi a connu plusieurs réformes majeures, notamment une redenomination en 2007 pour lutter contre l’hyperinflation et faciliter les transactions. Ces réformes ont amélioré la stabilité de la monnaie, même si des épisodes d’inflation et de dépréciation persistent (Mensah, 2021: 104).

La Bank of Ghana a mis en œuvre une politique monétaire proactive pour asseoir la crédibilité du cédi, renforcée par une indépendance accrue de la banque centrale. Le Ghana est souvent cité comme un exemple de gestion monétaire relativement réussie en Afrique de l’Ouest anglophone (Boateng, 2021: 51).

Le dalasi gambien, le léone sierra-léonais et le dollar libérien : monnaies en quête de stabilité

La Gambie utilise le dalasi, créé en 1971. Bien que stable dans ses premières années, le dalasi a souffert de l’instabilité politique du pays, notamment sous le régime de Yahya Jammeh. L’économie informelle, la faible base de production et la dépendance aux importations rendent la monnaie vulnérable aux pressions extérieures (Bah, 2019: 88).

Le léone serra leonien

La Sierra Leone a introduit le léone en 1964. Ce dernier a subi une sévère dépréciation au fil des décennies, au point que les autorités ont lancé en 2022 une nouvelle version du léone, coupant trois zéros, pour simplifier les transactions et restaurer la confiance du public (Koroma, 2022: 109).

le dollar libérien

Le Libéria, quant à lui, utilise le dollar libérien, parallèlement au dollar américain qui circule librement. Ce dualisme monétaire crée des déséquilibres économiques et nuit à la souveraineté monétaire du pays, surtout en l’absence d’un contrôle efficace de la politique de change (Johnson, 2021: 70).

La diversité des monnaies dans les pays non francophones d’Afrique de l’Ouest illustre le refus de l’uniformité monétaire héritée de la colonisation française. Toutefois, cette autonomie se confronte à des défis communs : instabilité économique, pression inflationniste, faiblesse des réserves de change, dépendance aux matières premières. Ces pays participent activement aux discussions sur la monnaie unique régionale, l’eco, mais les divergences économiques et politiques retardent sa mise en œuvre (CEDEAO 2020).

Les Monnaies Nationales du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau

Bien que l’Afrique de l’Ouest soit souvent perçue à travers le prisme de la division entre pays francophones utilisant le franc CFA et pays anglophones dotés de monnaies nationales, il existe des États lusophones dont les systèmes monétaires révèlent des trajectoires économiques et politiques singulières. Le Cap-Vert et la Guinée-Bissau, anciennes colonies portugaises, offrent des exemples contrastés de gestion monétaire dans un contexte postcolonial.

Le Cap-Vert: l’Escudo capverdien, une monnaie stable adossée à l’euro

Le Cap-Vert utilise l’escudo capverdien (CVE), instauré en 1977, deux ans après l’indépendance du pays. Cette monnaie est émise par la Banco de Cabo Verde, la banque centrale nationale. Depuis 1998, l’escudo est arrimé à l’euro par un accord de coopération monétaire entre le Cap-Vert et le Portugal, garantissant une parié fixe avec le soutien d’un mécanisme de garantie financière (Monteiro, 2021: 73). Cette parité offre une grande stabilité monétaire et facilite les échanges commerciaux, en particulier avec l’Union européenne. Toutefois, cette dépendance à une devise externe limite aussi la marge de manœuvre de la politique monétaire capverdienne. En revanche, le Cap-Vert a su compenser cette contrainte par une bonne gouvernance financière et une gestion rigoureuse de ses finances publiques, devenant un modèle de stabilité dans la région (Pina 46).

Guinée-Bissau: une intégration dans l’espace franc CFA

Contrairement à son voisin lusophone, la Guinée-Bissau a fait un choix différent. En 1997, ce pays a intégré l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et adopté le franc CFA, devenant ainsi le seul pays lusophone à utiliser cette monnaie commune à majorité francophone (Traoré, 2018: 122). L’intégration dans la zone franc visait à renforcer la stabilité économique du pays, marqué par des décennies de troubles politiques et de fragilité institutionnelle. Le franc CFA a offert une certaine stabilité des prix, mais la Guinée-Bissau reste confrontée à des défis structurels: dépendance aux matières premières, infrastructures limitées, et faible diversification de l’économie (Lopes, 2020: 59).

Le contraste entre le modèle capverdien, basé sur une monnaie nationale stable et bien gérée, et le modèle bissau-guinéen, intégré dans une union monétaire régionale, illustre deux conceptions différentes de la souveraineté monétaire. Le Cap-Vert, tout en maintenant une devise nationale, a su bénéficier d’un ancrage externe sans renoncer à sa gouvernance monétaire. La Guinée-Bissau, en revanche, a préféré externaliser une partie de sa souveraineté monétaire pour gagner en crédibilité économique. Ces choix soulignent les enjeux de stabilité, de confiance et d'intégration régionale auxquels font face les petits États africains postcoloniaux. Dans un contexte de débats autour de la monnaie unique ouest-africaine (eco), ces deux pays représentent des cas d’étude importants sur la gestion des devises dans un espace en mutation.

Contexte Historique de la Monnaie dans la Région

L’histoire monétaire de l’Afrique de l’Ouest est intimement liée à son passé colonial et à ses efforts pour atteindre l’indépendance économique. Pendant la période coloniale, les puissances européennes ont imposé leurs systèmes monétaires, notamment le franc CFA, créé en 1945 par la France. Le franc CFA (Communauté Financière Africaine) est devenu un outil de contrôle économique, consolidant la dépendance des colonies africaines vis-à-vis de la métropole française. La zone franc, utilisant le franc CFA, constitue un outil essentiel pour garantir une intégration économique étroite entre la France et les pays africains francophones (Ayeni et Lori, 2025:4). A l’autre coté, certains pays ouest-africains, comme le Nigeria et le Ghana, après les indépendances dans les années 1960, ont adopté leurs propres monnaies nationales pour affirmer leur souveraineté. Toutefois, ces monnaies ont souvent été marquées par une instabilité économique due à des politiques monétaires mal coordonnées et à une inflation galopante. En revanche, les pays ayant conservé le franc CFA ont bénéficié d’une certaine stabilité monétaire, mais au prix d’une dépendance persistante vis-à-vis de la France. Comme le souligne Sylla (2020), « le franc CFA, bien qu’étant un instrument de stabilité, symbolise la perpétuation d’un ordre économique néocolonial » (p. 62). C’est dans ce contexte que la CEDEAO a commencé à envisager la création d’une monnaie unique, l’Éco, dès les années 1980, pour renforcer l’intégration économique régionale. Aux mots de Okey et Ayeni (2025), Une telle coopération permettrait à ces pays de collaborer afin de renforcer leurs relations sur la scène internationale (7). En 2000, le projet a pris un nouveau tournant avec la fixation des critères de convergence économique nécessaires pour la mise en œuvre de cette monnaie. Cependant, ces critères, incluant un déficit budgétaire inférieur à 3 % et une inflation inférieure à 10 %, ont révélé les disparités entre les économies de la région. Comme le note Adjaho (2021), « les ambitions d’unification monétaire en Afrique de l’Ouest reflètent à la fois une quête de souveraineté et les défis structurels liés à l’intégration économique » (p. 77). Ainsi, le projet de l’Éco s’inscrit dans une longue histoire de quête d’indépendance monétaire et d’intégration économique en Afrique de l’Ouest, tout en étant confronté aux héritages du passé colonial et aux réalités économiques actuelles.

Création et Objectifs de l'Éco

L’Éco, projet de monnaie unique pour l’Afrique de l’Ouest, représente une ambition majeure de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour stimuler l’intégration économique régionale. L’idée a émergé dans les années 1980 en réponse à la fragmentation monétaire et aux disparités économiques au sein de la région. Selon Adjaho (2021), « l’introduction de l’Éco vise à corriger les faiblesses des systèmes monétaires actuels et à promouvoir une véritable union économique » (p. 88). Parmi les principaux objectifs de l’Éco figure la facilitation des échanges commerciaux intra-régionaux, aujourd’hui entravés par l’utilisation de multiples devises nationales et les coûts de conversion. La CEDEAO espère que l’Éco réduira ces barrières, augmentera la compétitivité régionale et favorisera une meilleure intégration des chaînes de valeur. De plus, l’Éco est conçu pour renforcer la stabilité macroéconomique de la région en harmonisant les politiques budgétaires et monétaires des pays membres. D’après Kossi (2019), « l’Éco représente une opportunité pour les États ouest-africains d’unifier leurs efforts économiques et de réduire leur dépendance vis-à-vis des monnaies étrangères, notamment le franc CFA » (p. 123). Cependant, le projet de l’Éco ne se limite pas à des objectifs économiques. Il incarne également une quête de souveraineté régionale. La transition vers une monnaie unique vise à rompre avec l’héritage colonial du franc CFA et à affirmer l’autonomie des pays de la CEDEAO. Sylla (2020) affirme que « l’Éco est autant une démarche politique qu’économique, un symbole de la volonté des pays africains de reprendre le contrôle de leur destin monétaire » (p. 67). Toutefois, la mise en œuvre de cette monnaie unique reste un défi. Les critères de convergence, comme une inflation maîtrisée et une discipline budgétaire rigoureuse, sont difficiles à respecter pour de nombreux États membres. Malgré cela, le projet demeure un jalon essentiel pour l’intégration économique et politique en Afrique de l’Ouest.

L’adoption de l’Éco, monnaie unique prévue pour l’Afrique de l’Ouest, présente des avantages significatifs pour les économies locales. En premier lieu, l’Éco vise à réduire les coûts de transaction liés aux échanges commerciaux au sein de la région. Actuellement, les entreprises doivent supporter des frais élevés en raison de l’utilisation de différentes devises nationales. Selon Adjaho (2021), « l’Éco permettra d’éliminer les barrières monétaires, facilitant ainsi les flux commerciaux et l’intégration des marchés locaux » (p. 101). Cette simplification des transactions devrait encourager les petites et moyennes entreprises (PME) à étendre leurs activités, stimulant ainsi la croissance économique locale.

Un autre avantage réside dans la création d’un marché unifié, qui renforcera le pouvoir d’achat des consommateurs et la compétitivité des entreprises locales. Avec une monnaie commune, les pays ouest-africains pourront mieux intégrer leurs chaînes de valeur et diversifier leurs exportations. Kossi (2019) souligne que « l’Éco peut transformer les économies locales en favorisant une spécialisation régionale et en attirant davantage d’investissements étrangers » (p. 135). En effet, une stabilité monétaire accrue et une meilleure transparence dans les politiques monétaires pourraient rassurer les investisseurs étrangers et locaux.

De plus, l’Éco représente un outil stratégique pour réduire la dépendance des économies locales vis-à-vis des monnaies étrangères, en particulier le franc CFA et le dollar. Sylla (2020) explique que « l’Éco offrirait aux pays ouest-africains une opportunité unique de réaffirmer leur souveraineté monétaire et de résister aux fluctuations des monnaies internationales » (p. 72). Cette indépendance pourrait permettre aux économies locales de développer des politiques monétaires adaptées à leurs besoins spécifiques, favorisant une croissance économique durable.

Implications Économiques de l'Adoption de l'Éco

L’adoption de l’Éco, monnaie unique pour les pays de l’Afrique de l’Ouest, a des implications économiques profondes, à la fois positives et potentiellement risquées, pour la région. En premier lieu, elle offre l’opportunité d’une meilleure intégration économique. Une monnaie unique réduirait les obstacles liés aux fluctuations des taux de change, facilitant ainsi les échanges commerciaux intra-régionaux. Selon Adjaho (2021), « l’harmonisation monétaire sous l’Éco pourrait stimuler le commerce régional, en éliminant les incertitudes liées aux taux de change et en réduisant les coûts des transactions » (p. 118). Cette dynamique commerciale accrue pourrait engendrer une croissance économique plus inclusive, en particulier pour les petites économies de la région.

Cependant, l’adoption de l’Éco exige des sacrifices importants en matière de souveraineté monétaire. Les pays membres devront déléguer une partie de leur contrôle sur les politiques monétaires à une autorité régionale. Cela pourrait être problématique pour les économies ayant des structures budgétaires fragiles. Kossi (2019) avertit que « la rigidité imposée par une monnaie unique peut limiter la capacité des pays à répondre efficacement aux chocs économiques locaux » (p. 145). Par exemple, en cas de crise économique dans un pays spécifique, les outils traditionnels tels que la dévaluation monétaire ou l’ajustement des taux d’intérêt pourraient ne plus être disponibles.

De plus, l’adoption de l’Éco repose sur des critères de convergence stricts, notamment un déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB et une inflation maîtrisée. Or, ces exigences sont difficiles à atteindre pour la majorité des pays membres. Sylla (2020) souligne que « les disparités économiques entre les membres de la CEDEAO rendent la mise en œuvre de l’Éco complexe, car certains pays sont loin de respecter les critères de convergence » (p. 81). Ces inégalités pourraient aggraver les tensions au sein de l’union monétaire et mettre en péril la stabilité de l’Éco.

En outre, l’Éco pourrait entraîner une compétition accrue entre les économies locales et les entreprises internationales. Bien que l’objectif soit de renforcer les économies locales, une monnaie unique pourrait faciliter l’entrée des multinationales dans la région, mettant en difficulté les entreprises locales qui manquent de compétitivité. Selon Adjaho (2021), « le risque de marginalisation des petites économies et des entreprises locales ne doit pas être sous-estimé dans l’élaboration des politiques économiques liées à l’Éco » (p. 129).

Inconvénients de l'Éco pour les Économies Locales

Malgré ses avantages potentiels, l’adoption de l’Éco soulève de nombreuses préoccupations liées à ses inconvénients pour les économies locales. Ces défis, souvent structurels et politiques, pourraient limiter les bénéfices attendus et exacerber les déséquilibres économiques régionaux.

Un premier inconvénient réside dans la perte de souveraineté monétaire. Les pays membres devront renoncer à leur capacité à émettre leur propre monnaie et à ajuster leurs politiques monétaires selon leurs besoins spécifiques. Cette situation peut s’avérer particulièrement problématique pour les économies vulnérables, qui n’auront plus la possibilité de dévaluer leur monnaie en cas de crise économique. Selon Kossi (2019), « une union monétaire impose une rigidité aux économies membres, les privant d’outils essentiels pour répondre aux chocs asymétriques » (p. 157). Cette dépendance à une autorité monétaire régionale pourrait aggraver les inégalités entre les pays les plus forts économiquement, comme le Nigeria, et les plus faibles.

De plus, l’Éco repose sur des critères de convergence stricts, tels qu’un déficit budgétaire inférieur à 3 % du PIB et une inflation maîtrisée. Cependant, la majorité des États membres de la CEDEAO ne remplissent pas ces conditions, rendant la transition vers une monnaie unique difficile. Adjaho (2021) note que « les disparités structurelles et les écarts de performances économiques entre les pays membres risquent de créer des tensions au sein de l’union monétaire » (p. 134). Cette situation pourrait fragiliser l’Éco dès ses premières années de mise en œuvre.

Un autre défi est lié à la gestion des disparités économiques régionales. Les économies les plus faibles pourraient se retrouver marginalisées dans le cadre d’une monnaie unique. Les politiques monétaires standardisées pourraient ne pas tenir compte des besoins spécifiques de chaque pays. Comme le souligne Sylla (2020), « l’Éco pourrait avantager les économies les plus solides, laissant les pays les plus fragiles dans une position encore plus défavorable » (p. 74). Cela risquerait d’accroître les inégalités économiques entre les pays membres et de ralentir le développement des régions les moins développées.

Enfin, la transition vers l’Éco pourrait engendrer des coûts élevés pour les économies locales, notamment en termes de réformes institutionnelles et d’ajustement des infrastructures financières. Ces coûts, combinés à l’incertitude liée à la stabilité de la nouvelle monnaie, pourraient dissuader les investisseurs et ralentir la croissance économique. Adjaho (2021) avertit que « les coûts d’opportunité liés à la mise en place de l’Éco pourraient dépasser ses bénéfices, surtout si l’union monétaire n’est pas soutenue par une volonté politique forte et une coordination économique efficace » (p. 141).

Impact sur les Échanges Commerciaux Régionaux

L’introduction de l’Éco comme monnaie unique en Afrique de l’Ouest vise principalement à faciliter les échanges commerciaux régionaux. Actuellement, la coexistence de plusieurs devises et l’instabilité des taux de change entravent le commerce entre les pays membres de la CEDEAO. L’Éco pourrait réduire significativement les coûts de transaction en supprimant les frais de conversion et en apportant une stabilité monétaire. Cette évolution serait particulièrement bénéfique pour les petites et moyennes entreprises, qui sont souvent pénalisées par ces charges financières (Adjaho, 2021). Par ailleurs, une monnaie commune renforcerait la transparence des prix et favoriserait l’intégration des marchés régionaux. Les entreprises pourraient ainsi accéder plus facilement aux chaînes de valeur locales, améliorant leur compétitivité et stimulant la production (Kossi, 2019). Cette dynamique pourrait également attirer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture et l’industrie. Cependant, les bénéfices de l’Éco dépendront fortement de l’harmonisation des politiques économiques et de l’amélioration des infrastructures. Sans coordination douanière ni réseaux de transport efficaces, les effets positifs risquent d’être limités (Sylla, 2020). De plus, une concurrence accrue au sein de la zone pourrait défavoriser les économies plus fragiles face à des puissances régionales comme le Nigeria. Cela pourrait accentuer les déséquilibres économiques et menacer la viabilité des petites entreprises (Adjaho, 2021). En somme, si l’Éco représente un levier de développement commercial, sa réussite dépendra d’un effort collectif pour surmonter les obstacles structurels de la région.

Rôle de l'Éco dans l'Intégration Économique Régionale

L’Éco, monnaie unique projetée pour l’Afrique de l’Ouest, est au cœur des efforts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour renforcer l’intégration économique régionale. Ce projet vise à harmoniser les politiques économiques et à stimuler les échanges commerciaux intra-régionaux, consolidant ainsi la coopération entre les pays membres.

En premier lieu, l’Éco pourrait jouer un rôle structurant en éliminant les barrières monétaires existantes. Actuellement, les échanges commerciaux dans la région sont entravés par la coexistence de différentes monnaies nationales et les coûts de conversion. En outre, le développement économique est freiné par des infrastructures limitées et une faible intégration économique, exacerbée par des barrières tarifaires persistantes (Onuoha, 2021 cite dans Ayeni et Itam, 2025). Selon Adjaho (2021), « la création de l’Éco est une étape décisive vers l’unification économique en Afrique de l’Ouest, en réduisant les obstacles monétaires et en favorisant un marché commun » (p. 85). Cette harmonisation monétaire pourrait renforcer la fluidité des transactions, stimuler le commerce intra-régional et permettre aux pays membres de mieux exploiter leurs avantages comparatifs.

Par ailleurs, l’Éco pourrait faciliter la mise en œuvre de politiques économiques coordonnées. Une monnaie unique nécessite une gouvernance monétaire régionale forte, ce qui implique une convergence des politiques budgétaires et économiques. Kossi (2019) souligne que « l’Éco représente une opportunité unique pour les pays ouest-africains de synchroniser leurs efforts économiques et de créer une union monétaire fonctionnelle et cohérente » (p. 123). Cette coordination pourrait améliorer la résilience économique de la région face aux chocs externes et renforcer sa position dans l’économie mondiale.

Cependant, le rôle de l’Éco dans l’intégration régionale dépendra de la capacité des pays membres à respecter les critères de convergence économique. Ces critères incluent une inflation maîtrisée, une discipline budgétaire et la gestion des réserves monétaires. Sylla (2020) avertit que « les écarts économiques significatifs entre les pays membres risquent de compromettre la stabilité de l’Éco et de limiter ses impacts positifs sur l’intégration régionale » (p. 81). Par exemple, des économies plus faibles pourraient avoir du mal à aligner leurs politiques sur celles des économies dominantes comme le Nigeria.

Un autre défi est l’infrastructure économique et commerciale. Pour que l’Éco contribue efficacement à l’intégration régionale, il est crucial de renforcer les réseaux de transport, les institutions douanières et les chaînes de valeur régionales. Adjaho (2021) remarque que « l’Éco ne suffira pas à garantir une intégration économique sans un investissement massif dans les infrastructures physiques et institutionnelles » (p. 95).

Défis et Perspectives de l'Adoption de l'Éco

L’adoption de l’Éco comme monnaie unique en Afrique de l’Ouest constitue une initiative stratégique pour renforcer l’intégration économique régionale. Cependant, plusieurs obstacles majeurs entravent sa mise en œuvre. D’abord, le respect des critères de convergence fixés par la CEDEAO demeure problématique. Nombre d’États membres peinent à maintenir une inflation inférieure à 10 %, un déficit budgétaire en dessous de 3 % du PIB et une dette publique inférieure à 70 % du PIB, en raison de leur forte dépendance aux matières premières et de leur vulnérabilité aux chocs externes (Adjaho, 2021). Ensuite, les disparités économiques régionales, notamment entre les grandes économies comme le Nigeria et les plus petites comme le Bénin, rendent difficile l’harmonisation des politiques monétaires (Kossi, 2019). À cela s’ajoutent des enjeux de gouvernance : la création d’une banque centrale régionale nécessite une coordination étroite et une confiance mutuelle, souvent absente en raison de rivalités historiques (Sylla, 2020). Malgré ces défis, l’Éco présente de réelles opportunités. Il pourrait stimuler le commerce intra-régional en supprimant les obstacles monétaires et en réduisant les coûts de transaction. L’Éco représente aussi une avancée vers une souveraineté monétaire régionale, marquant une rupture symbolique avec le franc CFA et le passé colonial (Kossi, 2019). Enfin, son succès potentiel pourrait inspirer d’autres régions africaines, renforçant l’idée d’une intégration économique continentale (Sylla, 2020). L’Éco est donc à la fois un projet économique et un levier politique pour l’Afrique de l’Ouest.

Comparaison avec d’Autres Unions Monétaires Africaines

L’introduction de l’Éco comme monnaie unique en Afrique de l’Ouest s’inscrit dans une dynamique continentale d’intégration économique, à l’instar d’autres unions monétaires africaines telles que la CEMAC et l’EAMU. Ces expériences, bien que différentes, offrent des enseignements utiles pour la CEDEAO dans son projet de monnaie commune.

La CEMAC: Un modèle similaire avec des défis communs

La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), composée de six pays utilisant le franc CFA, partage avec l’Éco l’objectif d’une intégration régionale renforcée. Toutefois, cette union monétaire rencontre de nombreux défis, notamment en matière de convergence économique. Sylla (2020) observe que « malgré l’adoption de la monnaie unique, la CEMAC a montré des signes de faiblesse liés à l’inégalité de développement économique et à la faiblesse des infrastructures commerciales » (p. 56). Par ailleurs, la forte dépendance des pays de la CEMAC aux exportations de pétrole rend la zone vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières, un risque également présent pour l’Éco. En outre, la gestion monétaire reste problématique : Adjaho (2021) souligne que « la CEMAC n’a pas réussi à établir une coordination monétaire efficace en raison des divergences politiques et économiques parmi ses membres » (p. 104), mettant ainsi en lumière l’importance d’une gouvernance régionale solide pour la CEDEAO.

L’EAMU: Un modèle plus flexible et ses implications pour l’Éco

De son côté, l’Union Monétaire de l’Afrique de l’Est (EAMU) suit une trajectoire différente. Regroupant des pays comme le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, elle vise aussi l’établissement d’une monnaie unique, mais mise sur une approche plus progressive. Kossi (2019) note que « l’EAMU tente de combiner une union économique avec une politique monétaire commune, mais elle rencontre des obstacles similaires […] notamment l’absence d’infrastructures communes et de politiques économiques coordonnées » (p. 189). Toutefois, sa stratégie graduelle pourrait représenter un atout. Selon Sylla (2020), « une approche graduelle pourrait être plus adaptée à l’hétérogénéité des économies africaines, permettant à chaque pays de s’adapter à la monnaie unique à son propre rythme » (p. 112).

Conclusion

L’adoption de l’Éco comme monnaie unique en Afrique de l’Ouest représente une étape cruciale dans le processus d’intégration économique de la région. Ce projet ambitieux vise à renforcer les échanges commerciaux, améliorer la souveraineté monétaire et créer une zone économique plus cohérente et compétitive à l’échelle mondiale. Toutefois, la réussite de l’Éco dépendra de plusieurs facteurs essentiels, notamment la convergence économique entre les États membres, la mise en place d’une gouvernance monétaire solide et la volonté politique d’assurer la stabilité et la durabilité de la monnaie. Les objectifs de l’Éco, bien que louables, sont confrontés à des défis de taille, tels que la divergence des économies des pays de la CEDEAO, la gestion des déséquilibres régionaux et la nécessité d'une coordination étroite entre les politiques monétaires et fiscales des États membres. En outre, la comparaison avec d’autres unions monétaires africaines, comme la CEMAC et l’EAMU, montre que les difficultés de mise en œuvre d’une monnaie unique ne sont pas propres à l’espace ouest-africain, mais qu’elles doivent être abordées avec pragmatisme et souplesse.

Néanmoins, l’Éco offre des perspectives prometteuses pour l’avenir économique de l’Afrique de l’Ouest. Si les pays membres parviennent à surmonter les obstacles politiques et économiques, l’Éco pourrait devenir un véritable moteur d’intégration régionale et un modèle pour d’autres régions du continent africain. En fin de compte, la réussite de l’Éco sera déterminée par la capacité des pays de la CEDEAO à coopérer de manière harmonieuse, à respecter les critères de convergence économique et à instaurer une gouvernance efficace, transparente et crédible. Ainsi, l’Éco ne représente pas seulement une évolution monétaire, mais un projet économique et politique d’envergure, visant à redéfinir l’avenir de l’Afrique de l’Ouest dans le contexte de la mondialisation et de la quête d’une plus grande autonomie économique pour ses États membres.



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