Cite this article as: Wadata B. & Yakubu H. B. (2025). Analyse et Traduction des Proverbes Hausa. Zamfara International Journal of Humanities, 3(1), 31-37. www.doi.org/10.36349/zamijoh.2025.v03i01.004.
ANALYSE ET TRADUCTION DES PROVERBES HAUSA
Bello Wadata
Department of French,
Usumanu Danfodiyo University, Sokoto
Hauwa Bagudu Yakuba
Kebbi State University of Science and Technology Aliero (KSUSTA)
Résumé: Notre étude intitulée «
Analyse et traduction des proverbes hausa » analyse les traces de l’esthétique
dans notre Article. Ce travail soulève le problème de la traduction des
proverbes hausa et de la beauté du langage dans ces proverbes. Cette problématique
est le manque des éléments de beauté nécessaires dans les proverbes hausa.
Ainsi nous décidons de recenser, traduire et exploiter les proverbes hausa
selon la méthode analytique. L’analyse et la traduction de ces proverbes de la
langue hausa à la langue française révèlent la richesse, la souplesse et la
beauté de cette langue hausa.
Mots clés: la traduction, l’esthétique,
les proverbes hausa, le français, l’Étude analytique
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distribution.
Introduction
La traduction a été
étudiée par de nombreux théoriciens au fil du temps. Albert Nida, un linguiste américain,
a élaboré la théorie fonctionnelle de la traduction qui transmet non seulement
le sens du texte source, mais aussi son équivalent fonctionnel dans la culture
cible. Pour lui, « traduire consiste à reproduire dans la langue cible le
plus fidèlement possible le message du texte source, naturellement dans un
autre système linguistique ». Certains peuples reprochent le noir de
manque de sens et de techniques pour triompher la littérature africaine. En
nous servant de ce sujet intitulé: « Une
Analyse traductrice des proverbes hausa en français », nous serons
amenés à recenser, traduire et interpréter des proverbes de la langue hausa à
la langue française. Nous travaillerons sur ces proverbes hausa pour convaincre
le public que la littérature nègre est très riche et très éducative. Nous
allons employer surtout la méthode analytique pour bien analyser ces proverbes.
Nous nous demanderons alors si cette traduction et analyse des proverbes hausa
en français va justifier la richesse, la souplesse et la puissance de la langue
hausa ou non ?
La
littérature africaine
La littérature africaine
« a été écrite des années avant Jésus Christ dans le Maghreb. Au XIème
siècle, la littérature négro-africaine est devenue écrite avec l’alphabet
arabe, dans les régions du Mali, Niger, Tchad et au Kanem Bornu du Nigeria.
Cette écriture a été utilisée dans les affaires administratives, diplomatiques
et commerciales. » (Bello.36) Les Hausa utilisent des proverbes,
devinettes, de l’ironie, et tant d’autres pour montrer la richesse de la langue
hausa. Cela peut démentir les Critiques comme Humé, Kant et Gobineau qui
expliquent que les africains ne sont pas aptes intellectuellement à une
réflexion et à une spéculation sur la nature et l’art: Arthur De Gobineau (1816-1882) dans (Rincé, p:
313). La langue Hausa a commencé sa vraie littérature avec l’écriture
arabe, avant même l’arrivée de l’empire peulh de Sokoto. La littérature hausa s’est ajoutée à
la culture peule des Djihadistes islamiques et des éleveurs nomades. Elle s’est
plus tard mariée à l’écriture occidentale pendant l’exploration occidentale et
la colonisation.
Les proverbes
Un proverbe est une
expression courte, populaire et traditionnelle qui enseigne une leçon de vie en
reflétant la sagesse, l'expérience et les valeurs culturelles d'une société. Il
est souvent utilisé pour donner des conseils. Pour des références sur les proverbes
français, on peut consulter des dictionnaires de proverbes, des recueils de
citations, des anthologies de littérature française ou des sites web
spécialisés dans les proverbes et expressions françaises. Il est important de
noter que la plupart des proverbes africains sont transmis oralement et peuvent
varier d'une région à l'autre. Il est donc difficile d'attribuer des références
spécifiques à chaque proverbe.
La traduction des proverbes
La traduction des
proverbes nécessite l'adoption de diverses techniques, y compris la traduction
littérale et la paraphrase, pour transmettre leur sens dans la langue cible.
(Mounadil. 2023). Des facteurs tels que la variabilité sémantique, la
composition, la structure lexico-grammaticale et les notions marquées
influencent la traduction des proverbes provenant de langues différentes (Бредис. 2023). La TA produit des traductions littérales,
sémantiques et communicatives. Bing s'avère être la TA la plus efficace pour
fournir des équivalents proverbiaux communicatifs. Bing et Google fournissent
des équivalents sémantiques. (Jibreel. 2023). Les techniques de traduction
utilisées pour traduire les proverbes comprennent la traduction simple, le
couplet, le triplet et le quatuor. La traduction et le commentaire du livre des
proverbes par Yefet ben ʿEli ha-Levi sont considérés comme un chef-d'œuvre
d'analyse littéraire et rationnelle-contextuelle, contribuant à
l'interprétation de la Bible hébraïque (Harris. 2023).
Les Types de Traduction
La traduction
traditionnelle se produit de la langue source à la langue cible en respectant
le sens, la structure, la disposition des phrases, la ponctuation et la syntaxe
sans changer le style original. La traduction automatique assistée par
ordinateur (TAO) et la traduction automatique neuronale (TAN) ont gagné en
popularité avec les avancées technologiques récentes. La traduction littéraire
consiste à traduire des œuvres littéraires tout en préservant leur essence,
leur style et leur tonalité. Elle vise à transmettre non seulement le sens des
mots, mais aussi l'esthétique, les nuances culturelles et les émotions
présentes dans le texte original. La traduction technique s’applique à une
grande variété de types de textes. On peut citer par exemple les brevets, les
manuels, les guides d’utilisation, les documents d’appel d’offres, les
catalogues, les dessins techniques et les fiches de données de sécurité. La
traduction administrative joue un rôle crucial dans la gestion. Elle couvre un
large éventail de documents relatifs aux processus commerciaux et aux activités
quotidiennes, notamment les contrats, les bulletins d’information, les factures
et les lettres. La traduction financière est cruciale sur le marché mondial
actuel. Elle revêt aussi une grande importance pour les banques, les compagnies
d’assurance et autres institutions financières. La traduction juridique est
l’un des types de traduction professionnelle les plus complexes et se rapporte
à la traduction de tout document juridique. Il peut s’agir de contrats, de
propositions d’entreprises ou de gouvernements, de transcriptions de tribunaux,
d’accords de niveau de service (SLA), de lois, de déclarations de témoins, de
documents notariés, etc.
Les problèmes de traduction des proverbes
La traduction des
proverbes peut poser divers défis en raison des différences culturelles,
linguistiques et contextuelles entre les langues. Les proverbes peuvent faire
référence à des événements historiques tels que « ajiya, maganin wata
rana » et « alkawalin farin wata, kwana goma sha bakwai ne », à
des traditions culturelles telles que « abin shanya, ba a hana rana »
et « abin tsana, amarya a kan kare » ou à des éléments spécifiques de la
vie quotidienne comme « abin dariya, yara sun tsinci hakori » et
« amfanin sani, ragowa ». Nous avons aussi des proverbes tabous comme
« gardamar gwaiwa, a sonce wando » et « a yi ta yi, an ba
karuwa dala ». Il y a encore des
proverbes philosophiques comme « bakin da ya ci, ya gode ! » et
« ba dadi, tana gidan na koshi ». Il y a aussi les proverbes de
superstition notamment « arziki kashi ne, tako shi ake yi » et
« alhaki kwikuyu ne, mai shi yakan bi ». Traduire des tels proverbes
sans perdre leurs essences culturelles peut être difficile. Ils sont souvent
formulés de manière idiomatique, ce qui signifie qu'ils utilisent des
expressions spécifiques à une langue. La traduction littérale de ces
expressions peut conduire à une perte de sens. Les traducteurs doivent donc
trouver des équivalents idiomatiques dans la langue cible. Certains proverbes
utilisent des jeux de mots comme « gani nan, bari nan! » et
« ashe rai kan ga rai, dankoli ya ga furar gero »,
des rimes comme « da rashin wawa !
gara wawa ! » (Ce sont
deux vers dans une strophe) ou des structures rythmiques comme « ba don, ba don ba, da domin, ba ta sami domin ba » et « ba don ku-tare-ku-tare ba, barawo na da dadin tafiya » qui sont
difficiles à reproduire dans une autre langue sans perdre leur force
expressive. De nombreux proverbes reposent sur des significations figurées
plutôt que littérales. Traduire ces proverbes tout en préservant leur
signification originale peut être un défi, car les langues peuvent avoir des
métaphores différentes. Les proverbes peuvent varier d'une région à l'autre au
sein d'une même langue. Certains proverbes peuvent être sujets à des
interprétations multiples. Certains proverbes peuvent être très concis et
nécessitent plus de mots pour être exprimés de manière équivalente dans une
autre langue. Trouver le bon équilibre entre la fidélité à l'original et la
clarté dans la traduction est un défi. Pour surmonter ces difficultés, les
traducteurs doivent non seulement maîtriser les langues sources et cibles, mais
aussi avoir une compréhension approfondie des cultures associées.
Une Etude analytique des proverbes
hausa
Nous allons utiliser des proverbes hausa pour mener une étude analytique,
en expliquant le message de ces proverbes au peuple africains, aux Européens et
au monde en général. Nous avons découvert dans notre collection des proverbes
humoristiques, impudiques et pleins de lyrisme que les hausa les utilisent pour
non seulement informer le monde sur leurs techniques de l’enseignement, mais
aussi pour dévoiler la richesse de la langue hausa. Nous allons ici utiliser le
français pour analyser et interpréter ces proverbes hausa en enseignant la
discipline, la tolérance, le courage, la ruse et d’autres qualités de cette
société. Pour une bonne compréhension
du travail, nous le ferons en nous basant sur des proverbes comme piliers.
1.
A bakin wawa akan ji magana
Ana nufin mutun ya zama mai rike ko kama
bakinsa, wato mai sirri ga kansa da kuma sauran jama’a. Wawa kawai ke bayana
sirinsa. Siri hanji ne kamar yadda masu hikima ke bayani. Kamar yadda ya zamo
matsala, a ga hanjin mai rai, a waje, to haka ne, ba a son mutun ya bayana
sirinsa. Idan ya bayana sirinsa, ya zamo wawa kenan. Saboda haka, ya kan zamo
abin gudu ga jama’a, don ba wanda ke yarda da shi.
·
C’est seulement un sot
qui vomit sa bile ou avoue son secret
Ce proverbe parle des gens qui ne gardent pas le secret. Il est adressé à
quelqu’un qui parle beaucoup sans garder son secret ou celui des siens.
La tradition hausa enseigne aux gens de garder leur secret et celui des
autres personnes. Un homme sans secret est comme un sot ou une bête. On veut
qu’un individu ferme sa bouche sans avouer ses secrets. Au cas contraire,
l’individu est malade, il est toujours considéré comme une bête, sans pensée
humaine. On ne peut pas avoir confiance à ce type de personne. Tout le monde
aura peur de lui. On doit donc se méfier de lui et s’éloigner de lui en évitant
tout rapport avec l’individu. Par exemple. Il y a un grand
« agenda », un secret ou un rapport caché entre la France et le
gouvernement du président Bola Ahmed Tinubu sur le plan politique et militaire.
Mais Tinubu ne dévoile pas ce secret. S’il expose ce secret aux nigérians, il
aura des problèmes avec la France et tous les pays européens. C’est pour
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cela que les hausa enseignent ce proverbe pour former de bons citoyens.
2. A
bar ganin allura kankanuwa, karfe ce
Wato allura na da karfi da muhimmanci, kuma
tana iya yin aikin da ba a zato. Koda ya kasance allura kankanuwa ce, to lalle
aikinta na da yawa, musamman ga dan adam. Wani Karin Magana na cewa “raina
kadan, ka ga gayya”. Wasu na cewa « ba girma ga damisa ba, azaba. »
Malam bahaushe na amfani da wannan karin magana ne domin gargadi ga jama’a
cewa, girman jiki, ba shi ne karfi ba. Abu karami na yin abubuwa da yawa da
babban abu ba ya iya yi.
·
Ne vous trompez pas sur
la taille de l’aiguille, elle est mystérieuse
Bien que l’aiguille soit très petite, elle est en fer et on peut faire
beaucoup de choses avec cette dernière. En dehors des bonnes choses, elle peut
même être utilisée pour tuer ou détruire quelque chose. Ce proverbe est employé
à celui qui croit à la faiblesse de quelque chose qui est minime ou très
petite. Un éléphant se voit très grand et très puissant devant un lion ou une
panthère, à première vue. Avec le temps et l’experience, ce grand animal se
sauve quand il voit le lion ou la panthère. Ce proverbe est souvent utilisé par
les gens de petite taille ou de petite créature pour effrayer les plus grands
ou les plus gros. C’est aussi utilisé au petit riche pour effrayer ou trahir
les richards. Prenons l’exemple de la France, un petit pays qui a aidé à
ruiner, coloniser et détruire la Libye, l’Algérie et tous les pays de l’Afrique
francophone.
3. Abin ba zai yiwu ba, auren mage
da bera
Ana magana ne, akan yin wani abu, da ba zai samarda sakamako, mai kyau ba. Wato ko an yi abin, to ba zai yi karko ba. Bahaushe ya yi
amfani da rashin jituwa da ke akwai tsakani mage da bera, domin nuna yadda
abubuwan da ke da matsala tsakaninsu, na samun matsalar zamantakewa. Ana amfani
da wannan Karin Magana domin nuni akan abinda ba zai taba yuwa ba. Wato koda an
yi shi, aikin banza ne. Masu hikima sun ce « a yi mu gani, idan tusa na
hura wuta ».
·
Ça parait impossible, le
mariage entre le chat et la souris
Les deux animaux ne peuvent jamais se marier car leurs espèces sont
différentes et que le chat dévore la souris. Ce proverbe est utilisé pour
décourager, empêcher ou prévenir un individu sur l’impossibilité de quelque
chose. La prévention est très importante chez les hausa. C’est ainsi qu’ils
préviennent leur sujet sur tout ce qui est nécessaire pour leur développement
et leur vie en général. Le hausa donne des exemples des choses impossibles (à
leur époque). Il s’agit du mariage entre la famille du chef du village et ses
sujets, le mariage entre un riche et un pauvre, la bagarre entre un grand et un
petit et la compétition entre un intellectuel et un ignorant, etc.
4.
Abinda ya kora bera
wuta, ya fi wuta zafi
Anan, ana maganar tsanani, zafi ko sauki ne. Idan
har abu ya tilasta maka yin wani abu, to lalle wannan abin ya fi karfinka.
Bahaushe na rayuwa tare bera a cikin gida, ya san wayon da ke ga wannan dabba
ta hanyar takatsantsan. Bera ba ya son wuta, haka kuma kamshi yake so, ba
hayaki ba. Saboda haka, duk abinda ya kai shi wuta, to ya
fi karfin shi. Bahaushe na amfani da wannan
Karin Magana domin fahintar da mutane akan abubuwan da ke iya faruwa ba da son
“aikatau” ba. Akan iya fahintar aibi ko hairin mutun ta hanyar halayensa na can
baya, domin a gano abinda yake iya yi, da abin aka tilasta shi ya yi. Bahaushe
na ganin cewa, duk mai tarbiyya, mai halayen kirki, idan ya aikata mummunan abu
ko marar kyau, to a bincike shi, domin wata matsala ta shiga wadda ta fi
karfinsa, har ta sa ya aikata mugun abu.
·
Ce qui a poussé le rat
dans le feu est plus dangereux que le feu
Ce qui vous oblige à faire quelque chose de mauvais est plus forte que
cette chose-là. Ce qui vous force à prendre une dangereuse décision est plus
dangereuse que la décision elle-même. Les hausa vivent avec des rats dans leurs
maisons qu’ils appellent les rats domestiques. Ces rats sont des animaux
nocturnes, ils n’aiment pas le feu car ils n’aiment pas la lumière. Ils sont
très sensitifs à l’odeur et détestent la fumée. Ainsi tout rapprochement de cet
animal au feu justifie la présence d’une force extérieure plus forte et plus
dangereuse que le feu. Ce proverbe est utilisé pour juger, supporter ou
confirmer l’acte d’un individu. Si un individu commet quelque chose, on peut
facilement le juger selon ses caractères et ses habitudes. Quand il commet
quelque chose différente de ce qu’il est ou de ce qu’il peut faire, cela
implique une subordination, une influence de quelque chose qui dépasse ses
limites. C’est l’exemple des voyageurs attaqués par des eurs armés. Ces
victimes tombent souvent dans des puits, des rivières, piétinant des serpents
en courant dans la brousse pour se sauver. Les survivants arrivent souvent à se
libérer avec des orteils et des membres écrasés. Ils font tout pour se sauver à
cause de la mort. Ces actions des victimes sont totalement causées par l’effet
de la mort car celle-ci est plus dangereuse que tous les accidents rencontrés.
Cela prouve aux hausa d’employer ce proverbe dans de telles situations.
5.
Albasa ba ta yi halin ruwa ba
Albasa, ana samun ta
ne ta hanyar ban ruwa, a ciikin gadina ko kuma gona. Shi ya sa bahaushe ke
ganin cewa, ya kamata albasa, da ta tashi, kuma ta girma, a cikin dausayi, a cikin
ruwa, ta yi halin ruwa. Amma, abin ta samu halayen kirki, masu sanyayawa na
ruwa, to sai ta zama mai yaji, mai sukar bakin jama’a, mai sa hawaye. Wannan
shi ya sa Bahaushe ke cewa albasa ba ta
yi halin ruwa ba domin tursasawa da kuma ba da shawara ga jama’a da su zama
abu na gari. Suna amfani da wannan karin magana domin su nuna yaro bai gaje
halin ubansa ba ko yarinya ba ta gaji mahaifiyarta ba. Idan uwayen wani ko wata
na da kirki ko alhairi, to lalle ya kamata suma diyan su kwaikwayo ta, ko kuma,
a jefe su da wannan karin magana.
·
L’oignon n’a pas eu la
qualité de l’eau
L’oignon qui provient de l’arrosage de l’eau, n’a pas
hérité le caractère, la douceur et la fraicheur de l’eau. L’eau rafraichit le
cœur, or l’oignon pique la langue et toute la bouche. Il s’agit ici d’héritage
entre l’eau et l’oignon car ce liquide a contribué énormément à la formation et
la production de l’oignon. Mais malheureusement elles n’ont pas les mêmes
qualités. L’oignon doit hériter les bonnes qualités de l’eau selon les hausa,
mais c’est le contraire. On retrouve des gens, surtout les enfants qui n’ont
aucun signe ou caractère de leurs parents. Si les parents sont bons et que
leurs enfants sont mauvais, les hausa utilisent ce type de proverbe pour
expliquer ce mauvais héritage qui est totalement contraire à ce proverbe qui
dit « tel père, tel fils ».
6.
Ana taunar tsakuwa domin
aya ta ji tsoro
Wato akan yi gargadi akan wani abu, tun kafin ya faru. A hori wani, domin
masu niyar yin wannan abin, su bari, ko su fasa. Su canza ra’ayi. Hausawa na
amfani da wannan Karin Magana domin su yi gargadi ko kuma su ja kunnen jama’a a
kan wani abu da ba su son a yi. Masu hikima sun kara da cewa « a ba gawa
kashi, don mai rai shi ji tsoro ».
·
Effrayer les géants pour
faire peur aux plus petits
C’est une sorte de prévention pour effrayer les plus petits ou pour les
empêcher de faire ce qu’on déteste. Il s’agit de rougir comme un lion devant
les grands animaux pour épouvanter les petits. La traduction mot-à-mot de ce proverbe
nous donne « on broie les cailloux avec les dents pour effrayer la
cacahouète. » Pour les hausa tout celui qui peut broyer les cailloux avec
ses dents, peut facilement broyer les cacahouètes que nous avons toujours
l’habitude de broyer. Les hausa font quelque chose plus grande ou plus
épouvantable pour prévenir les plus petits. C’est l’exemple des eurs qui
arrêtent des voyageurs sur la route. Pour gagner très vite de l’argent, sans
difficulté, les eurs tuent le premier qui a résisté ou bien celui parait le
plus fort pour effrayer les autres voyageurs. Ces derniers sortiront facilement
l’argent cachée dans les poches, dans les sacs, sous les bancs, les fauteuils
et même dans les bagages pour ne pas être tués.
7.
Faduwa ta zo daidai da
zama
An samu daidaito da juna. Ra’ayi ya zo
daidai. Manufa ta zamo daya. Ana amfani da wannan karin magana ga abubuwan da
suka zo lokacin da ya dace ko lokacin da ake son su iso. Ana amfani da shi ga
mutanen da ra’ayinsu ko manufarsu ta zama guda a lokacin yi ko aiwatarda wani
abu tsakaninsu. Misali, idan barayi suka kai hari a kauye, sai aka samu isowar
jami’an tsaro nan take domin kai dauki, ana cewa « faduwa ta zo daidai
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da zama », saboda jami’an sun iso a
lokaci da ake so, ba tare da an kira su ba.
·
Tout tombe bon/ Ça tombe bien
On parle de cette expression quand il y a eu un bon accord entre deux idées
ou deux avis. Il s’agit de quelque chose qui arrive au temps voulu, au moment
où on l’attend et on doit forcément aller à sa recherche. C’est l’exemple d’un
homme assoiffé qui se ballade partout dans la brousse, à la recherche de l’eau.
Brusquement la pluie commence à tomber et il boit heureusement cette eau, en
disant « ça tombe bien » car l’eau lui est arrivée au bon moment. Il peut
même mourir sans cette eau de pluie car il l’a cherché partout, il ne l’a pas
eue.
8.
Sabulun salo amfaninka dubu
Ana nufin, abu mai amfani da yawa. Wanda ke
iya biya wa mutane da yawa bukata, a kan cututuka daban dabam. Sabulun salo toka ce, ta sha, domin
magunguna da yawa. Haka kuma toka ce, ta wanka da wanki domin fitarda datti.
Wannan shi ya sa bahaushe ke yi mata kirari da yin amfani daban daban, wato,
amfani dari. Bahaushe na amfani da wannan karin magana ga duk wani abu mai
yawan amfani. Idan wani abu ko wani mutun na da amfani da yawa, ko kuma yana
yin taimako iri daban daban ga mutane,
ana yi mishi kirari da wannan karin maganar.
·
Le savon traditionnel,
un remède multidisciplinaire
Ce savon traditionnel est consommé pour la guérison de plusieurs sortes de
maladies. Il sert aussi à faire la lessive et la vaisselle. Le savon de Marseille est un exemple ou une
photocopie de ce remède traditionnel. Ce savon est noir alors que celui de la
France est blanc. Peut-être, la France a emprunté cette « science »
de l’Afrique. Les Hausa l’utilisent dans leurs proverbes comme remède ayant plusieurs
fonctions. Ils utilisent ce proverbe pour encourager les personnes qui ont
appris et connaissent beaucoup de métiers, les personnes qui aident moralement
et financièrement ses sujets, les gens qui participent et assistent aux travaux
communautaires de presque tout le village et les personnes qui luttent pour le
progrès de leur société.
9.
Biri ya yi kama da mutum
A zahiri, haka ne. Ana danganta wannan magana
ga wanda ake tuhuma da abu. Sai wannan abin ya faru gare shi. Biri da mutum,
suna da kama kwarai. Wannan, shi ya sa, idan ana zaton mutun da wani abu, kuma
wannan abin ya faru, to lalle ana yi masa amfani da wannan Karin maganar.
Misali, idan aka yi sata a gari, kuma aka fahince wani, dan garin, na bushasha
da kudi fiye da kima, to mutanen gari na tuhumar shi. Idan wannan tuhumar ta
tabbata, wato aka gano, shi ne barawon, akan ce “ biri ya yi kama da mutum” domin
a nuna cewa an yi zaton hakan.
·
Le singe a beaucoup
ressemblé à l’homme
Les Hausa utilisent cette expression pour montrer ou confirmer l’état ou
l’habitude de quelqu’un déjà soupçonné. Quand on soupçonne quelqu’un de quelque
chose et que cette chose se présente, on certifie cette allégation en utilisant
ce proverbe. Quand un pauvre dépense de l’argent à l’excès, il est presque
toujours soupçonné car il ne devrait pas le faire, en tant que pauvre. Si ce
pauvre tombe dans les mains des policiers en tant que eur, les hausa utilisent
ce proverbe pour démontrer cette situation. Pour justifier que l’homme
soupçonné est vraiment un vrai eur.
10.
Kada allura ta tono galma
Bahaushe ya san allura ba ta tono, musamman
tonon galma. Galma kuwa, kayan kwabi ne mafi girma da nauyi a kasar hausa.
Bahaushe na amfani da wannan Karin Magana domin nuna, Kada wani abu kadan, ya
jawo babba. Haka kuma kada mutun ya jawo wa kansa abinda ya fi karfinsa.
Bahaushe na amfani da wannan Magana domin gargadi da fadakarwa ga jama’a da su
tufa ma kansu asiri, kada su yi kokarin tona ma wasu asiri, don suma, gobe sai
an tona nasu. Misali, wani na tona asirin wanda ya saci keke. Wanda ya saci
keke, ya san cewa wanda ya tona mishi asiri, shima ya taba satar mota. Saboda
haka, shima, sai ya tona mishi asiri, cewa ya taba satar mota. Wannan shi ake
kira, allura ta tono galma, wato, karamin laifi, ya jawo babba.
·
Il ne faut pas que
l’aiguille extrait la houe
Une houe est mille fois plus grande que l’aiguille, alors c’est très
difficile à l’aiguille de faire sortir
la houe du sol. Les hausa utilisent ce proverbe pour sensibiliser et
conseiller les gens de garder le secret. Ils demandent de ne dévoiler les
secrets des gens, surtout, ceux qui connaissent votre secret. Ce proverbe est utilisé
pour expliquer à quelqu’un, qu’une petite faute commise peut dévoiler ou
exposer toutes les autres fautes déjà commises. On peut utiliser ce proverbe à
un eur de poulet qui, pendant l’interrogation dévoile qu’il est aussi le eur de
cinquante vaches ées dans la région. On peut aussi l’utiliser à celui qui a une
fois é une voiture et qui essaye de dévoiler le secret de celui qui a é une
bicyclette. En revanche, ce dernier va dévoiler l’histoire de la voiture ée par
le premier eur.
Conclusion
Nous avons utilisé des proverbes hausa pour mener une étude analytique.
Nous avons utilisé la langue française pour analyser et interpréter ces
proverbes qui enseignent les qualités de la société hausa. Nous avons découvert
beaucoup de rapports entre les proverbes hausa et ceux du français, car, même
si l’équivalent du proverbe hausa n’existe pas dans la langue française, il y a
beaucoup de ressemblances et de similarités du message de la langue source dans
la langue cible. Le contenu ou l’idée des proverbes dans les deux cultures sont
quelque fois similaires. Ces proverbes
sont exploités avec plus d’éclaircissement dans la langue française. Nous avons
exploité nos proverbes un à un, en les expliquant avant de les traduire et les
interpréter dans la langue cible. Nous avons remarqué que les deux cultures se
ressemblent et constituent « un grand foyer de l’esthétique littéraire
mondiale ».
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